- «Avec son format imposant et ses rabats dorés qui sertissent les images monochromes superbement imprimées, l’ouvrage s’impose comme l’édition ultime de cette série folle.»
- «Effrayant et magnifique. Des images incroyables.»
- «Une réalisation savamment maîtrisée; remarquable par son editing, sa qualité d’impression et le choix d’une alternance de textures selon les clichés présentés.»
- «TASCHEN rassemble aujourd’hui ce portfolio mythique dans son intégralité. Ces noir et blanc lumineux qui sculptent les muscles, l’usure, l’immensité grouillante. Ces grains qui mêlent les corps, la terre, l’eau et la poussière, pour restituer un témoignage qui continue à laisser sans voix.»
- «La mine de Serra Pelada est aujourd’hui fermée, pourtant il ressort de ces images une intensité dramatique profonde.»
Sebastião Salgado. Gold
Relié, 9.8 x 13.0 in., 4.85 lb, 208 pages60Edition: Allemand, Anglais, Français Disponibilité: En stockÉgalement disponible en Édition collector numérotée et signée

Sebastião Salgado. Gold
60Dans les mines d’or brésiliennes avec Sebastião Salgado
Les images noir et blanc obsédantes de Serra Pelada
– Sebastião Salgado
Quand Sebastião Salgado est finalement autorisé à visiter Serra Pelada, en septembre 1986, après six années de refus des autorités militaires brésiliennes, il n’est pas préparé au spectacle ahurissant qui l’attend en bordure de forêt amazonienne, aux confins meurtris de cette montagne pelée: un trou béant, profond et large de 200 mètres, où grouillent des dizaines de milliers d’hommes presque nus. La moitié remonte des sacs qui pèsent jusqu’à 40 kilos par des échelles en bois, les autres glissent sur les pentes boueuses pour replonger dans la gueule sale de la mine. Leurs corps et leurs visages sont ocres, oxydés par le minerai de fer comme cette terre qu’ils excavent.
Lorsqu’on trouva de l’or dans un des ruisseaux de Serra Pelada, en 1979, le petit village devint un temps l’Eldorado tant promis, la plus grande mine d’or à ciel ouvert du monde, où quelque 50.000 hommes s’épuisaient dans des conditions épouvantables. Aujourd’hui, la ruée vers l’or la plus sauvage qu’ait connue le Brésil appartient à la légende, qu’on entretient avec quelques souvenirs heureux, des regrets amers, et les photos de Sebastião Salgado.
Au moment où Salgado prit ces photos, la couleur régnait en maître dans les pages glacées des magazines. Si le noir et blanc était un parti pris risqué, la série consacrée à Serra Pelada inaugura un retour en grâce de la photo monochrome, s’inscrivant dans une tradition dont les maîtres, d’Edward Weston à Brassaï en passant par Robert Capa et Henri Cartier-Bresson, définirent la grande première moitié du XXe siècle. Quand le New York Times Magazine reçut les photos de Salgado, il se produisit quelque chose d’extraordinaire: un silence complet. «De toute ma carrière au New York Times, se souvient le rédacteur photo Peter Howe, je n’ai jamais vu de rédacteurs en chef réagir ainsi à un ensemble de photographies.»
À l’heure où la photo est absorbée par le monde de l’art et la manipulation numérique, le travail de Salgado est investi d’une qualité quasi-biblique et génère une sensation d’immédiateté qui le rend éminemment contemporain. La mine de la montagne pelée est certes fermée depuis longtemps, pourtant l’intensité dramatique de la ruée vers l’or jaillit toujours de ces images.
Cet ouvrage rassemble le portfolio de Salgado sur Serra Pelada dans son intégralité, reproduit selon les techniques les plus perfectionnées, accompagné d’un avant-propos du photographe et d’un essai d’Alan Riding.
Également disponible en Édition collector limitée et signée
À propos du photographe et auteur
Sebastião Salgado a commencé sa carrière de photographe professionnel à Paris en 1973 et a travaillé avec les agences de photographie Sygma, Gamma et Magnum Photos. En 1994, lui et sa femme, Lélia Wanick Salgado, créent Amazonas images (aujourd’hui, cette agence est leur studio), qui gère exclusivement son œuvre. Les projets photographiques de Salgado ont été l’objet de nombreux livres et expositions dont Sahel. L’Homme en détresse (1986), Autres Amériques (1986), Terra (1997), Exodes (2000), Les Enfants de l’exode (2000), Africa (2007), Genesis (2013), Terres de Café (2015), Koweït. Un désert en feu (2016) et Gold (2019).
À propos du co-auteur
Alan Riding est un auteur anglais d’origine brésilienne, ancien correspondant permanent du New York Times à l’étranger. Après avoir travaillé dans plusieurs antennes du journal, au Mexique, au Brésil et en France, puis en tant que correspondant européen spécialisé dans les arts, il écrit à présent pour le théâtre. Habitant à Paris, comme Sebastião Salgado, il en est l’ami et le collaborateur depuis les années 1980.
À propos de l’éditrice et de la directrice artistique
Lélia Wanick Salgado a étudié l’architecture et l’urbanisme à Paris. Elle a commencé à s’intéresser à la photographie en 1970. Dans les années 1980, elle conçoit la plupart des livres de photographies de Sebastião Salgado et toutes les expositions consacrées à son œuvre.
Sebastião Salgado. Gold
Relié, 24.8 x 33 cm, 2.20 kg, 208 pagesISBN 978-3-8365-7508-9
Edition: Allemand, Anglais, Français5.0